Rebecca Enonchong est une femme d’affaires âgée de 55 ans, de père camerounais et de mère américaine. Née au Cameroun, c’est à l’âge de 15 ans qu’elle part vivre aux Etats-Unis où elle obtiendra l’équivalent d’un master en économie. Passionnée par les nouvelles technologies, au fil des années elle obtiendra plusieurs certifications auprès du géant Oracle et deviendra consultante. Une perle rare, qui est tombée amoureuse du pays de ses aïeux. Même si elle est régulièrement entre deux avions, Rebecca Enonchong revient toujours se ressourcer dans son quartier général, situé en plein cœur du quartier Akwa, centre commercial de la capitale économique du Cameroun, où est basée sa multinationale AppsTech, spécialisée dans les solutions Oracle.
En 1999, elle fonde Apps Techs dont elle est toujours directrice aujourd’hui. Par ailleurs, elle créera plusieurs autres entreprises telles qu’Africa Business Angels Network et 1/0 spaces qu’elle a co-fondé.
De 2000 à 2005, elle présida l’Africa Technology Forum, organisation à but non lucratif qui a pour mission d’aider des les start up en Afrique sur le plan technologique. Egalement, elle fait partie du board de salesforce.com et de VC4aAfrica, l’une des plus grandes communautés sur le web en Afrique dédiée aux entrepreneurs et aux investisseurs. Ce ne sont pas là les seules initiatives puisqu’elle est membre du UK Department for International Development’s Digital Advisory Panel. Par ailleurs, elle a travaillé avec les nations unies dans le cadre du Women Global Advisory Committee et du United Nations ICT Task Force. Rebecca Enonchong est très connue pour son travail de promotion de la technologie en Afrique. En 2017, elle devient Présidente du Conseil d’Administration d’Afrilabs, un réseau panafricain de plus de 50 centres d’innovations technologiques présents dans plus de 20 pays en Afrique.
Elle a reçu de nombreux prix et distinctions. Parmis eux, nous pouvons citer l’African Eutrepreneurship Award, le lobal Leader for Tomorrow du World Economic Forum, l’African Digital Woman of The Yeah Finalist du Sigital Woman. Le magazine Forvbes l’a classé en 2014 parmi les 10 femmes fondatrices dans la Tech à suivre en Afrique. En 2017, elle a fait parti des 10 gagnants des prix mobiles de l’Afrique de l’Ouest décerné par West Africa Mobile Awards. Il s’agit des premiers prix technologiques de l’Afrique de l’Ouest qui mettent en avant les meilleurs entreprises mobiles et technologiques de la région.
Le 16 décembre 2018, l’entrepreneure Tech la plus influente du pays a marqué une pause de quelques heures pour échanger avec les nouveaux acteurs web de la ville de Douala.
C’était au cours de la plateforme #FaceAuxBlogueurs. Cette rencontre lui a permis de partager les secrets de sa réussite dans le domaine qui est le sien. « La persévérance et la confiance en soi », sont entre autres astuces qu’elle a livré au cours de l’échange dans les locaux de l’Institut Français du Cameroun, antenne de Douala.
Avec le même leitmotiv qui a conduit toute sa carrière : « Ne pensez pas trop, ne planifiez pas trop. Agissez ! ». Car selon elle, « l’entreprenariat n’est qu’une question d’exécution ; trop de grandes idées et de business plans détaillés dorment au fond des tiroirs ».
Depuis c’est un autre combat qu’elle mène : elle a ainsi rejoint la campagne #BringBackOur Internet qui milite contre la restriction de l’accès à Internet dans les zones anglophones du Cameroun. Elle n’aura pas ainsi hésité à interpeller les pouvoirs publics nationaux… et internationaux. Parmi lesquels Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), interpellé dans un tweet.
« Nous appelons @IMFNews et @lagarde à faire plus pour empêcher le gouvernement camerounais de restreindre l’accès à Internet dans les zones anglophones ».
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